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Quand le coucher et les nuits sont compliqués…

Le sommeil

Les problèmes de sommeil sont rencontrés chez de nombreuses personnes avec autisme. Les difficultés sont variées :

  • comportements qui interfèrent avec l’endormissement
  • difficultés à s’endormir seul
  • endormissement tardif
  • réveils nocturnes
  • réveils très tôt le matin

Bien dormir est très important de par son impact sur la personne et sur son entourage. Le manque de sommeil peut se répercuter sur les comportements de la personne dans la journée (troubles du comportement, diminution de la coopération et des capacités d’attention, augmentation de comportements d’autostimulation ou autres comportements empêchant les apprentissage…), mais également avoir des effets à long terme (problème d’obésité à l’âge adulte, problèmes émotionnels et comportementaux à l’adolescence, anxiété à l’âge adulte et problème de sommeil à l’âge adulte).

De plus, ces problèmes affectent l’entourage, et notamment les parents et les relations au sein de la famille.

Dormir est une compétence à acquérir.

Souvent, nous observons des comportements qui interfèrent avec le sommeil : ce sont tous les comportements qui apparaissent après la routine du soir et le « bonne nuit » (ex : cris, sortir du lit, stéréotypies…). Ces comportements retardent l’endormissement. Un bon dormeur s’endort en 3 min. Notre objectif sera 15 min.

Le sommeil est dépendant de nombreuses indications dans l’environnement : luminosité, température, notre oreiller…

Nous devons nous poser les questions suivantes :

  • de quoi la personne a t’elle besoin pour dormir?
  • quels renforçateurs sont disponibles au milieu de la nuit?

Pour mettre en place le traitement nous devons :

  • identifier la durée de sommeil adapté à l’âge de l’enfant ou de la personne
  • évaluer quand elle s’endort
  • évaluer la « zone interdite », la période à laquelle la personne ne s’endormira pas (3h avant l’heure à laquelle la personne s’est endormie la veille).

ENDORMISSEMENT :

  • mettre la personne au lit 1h plus tard que la veille. De cette façon, dormir devient plus intéressant (renforçant)
  • instaurer des routines qui devraient inclure des activités calmes et choisies par la personne
  • éviter le bain avant de se coucher, qui augmente la température corporelle alors que celle-ci descend au moment de l’endormissement
  • diminuer la luminosité de la pièce 15 à 30 min avant de se coucher
  • diminuer les sources de stimulation (notamment les écrans)
  • si petit encas avant de dormir, éviter la caféine.

La chambre :

  • température fraîche
  • lumière indirecte
  • le silence n’est pas l’idéal – un bruit blanc peut aider (voir machine à sons)

COOPERATION

  • ne pas mettre de système de récompense en place
  • mettre en place une routine du soir
  • augmenter la coopération pendant la journée (voir le texte sur le contrôle instructionnel)

DEPENDANCE LIEES AU SOMMEIL

Tout le monde dépend de quelque chose dans l’environnement pour s’endormir. Tout le monde se réveille pendant la nuit. Si les conditions présentes lors de l’endormissement ne sont pas présentes lors du réveil, on ne sait pas se rendormir.

Il faut être dépendant de quelque chose qui sera présent toute la nuit. Si il y a une dépendance inappropriée, on essaiera de l’estomper (doucement) et de la remplacer par une nouvelle dépendance.

LES COMPORTEMENTS QUI INTERFERENT AVEC L’ENDORMISSEMENT

Il faut identifier les comportements et analyser leurs fonctions.

Selon la fonction nous pourrons mettre en place différentes stratégies qui viseront à

  • procurer le renforçateur qui maintient les comportements problèmes pendant la journée de façon à ce que la personne les recherche moins au moment du coucher
  • Si des comportements apparaissent après le bonne nuit, on pourra mettre en place des procédures telles que l’attente progressive, les visites basées sur le calme, les visites programmées, le passe…

REVEILS NOCTURNES

Ces réveils peuvent disparaitre avec les procédures décrites ci-dessus.

Si ils perdurent, c’est que quelque chose les renforce. Nous devons analyser ce qui renforce le comportement et retirer ces sources de renforcement (enfant qui allume les lumières la nuit, on retire les ampoules ou les fusibles).

D’autres procédures peuvent être mises en place avec un professionnel.

TERREURS NOCTURNES ET CAUCHEMARS

Cauchemar : pendant le cauchemar, le tonus musculaire est faible. Aller voir la personne, la rassurer, puis sortir quelques instants de la chambre et revenir. Faire cela plusieurs fois. Il y a de grandes chances qu’elle se rendorme pendant notre absence.

Terreurs nocturnes : muscles très tendus. on peut parler, crier, marcher, se retourner… Laisser faire et aller voir la personne quand c’est finit..

Les informations données dans cet article ne remplacent pas l’intervention d’un professionnel qui pourra proposer un traitement en fonction de ses observations.